2 févr. 2012

Ecrire.

J'ai pris à nouveau un atelier d'écriture comme cours ce semestre. Je préfère ce nouveau prof. J'arrive pas trop à comprendre où il veut en venir, de temps en temps, mais il me pose toujours les bonnes questions sur mes textes (deux pour l'instant) et ça me fait plaisir. ça me pousse à me remettre en question, à travailler.
L'autre jour, je discutais avec S. (!!), et il me disait qu'il ne fallait pas avoir peur de prendre la parole, le clavier ou la plume. Qu'on était témoin d'une époque, et qu'il fallait en être la voix. J'ai envie d'écrire, de témoigner moi aussi de ce qu'il se passe dans le monde, en France, dans ma vie. J'ai envie de me relire dans 20, 30, 40 ans, avec un sourire au coin des lèvres, une larme qui glisse lentement, peut-être, sur ma joue droite. J'ai envie d'écrire mes souvenirs, ceux qui ne sont pas encore arrivés. J'ai envie de figer le temps, une miette du temps, un instant vers lequel me retourner dans quelques années. J'ai des envies de créations. Partir avec mon appareil photo, pas loin, forcement. Juste appuyer sur le bouton, et capter un moment, un détail d'aujourd'hui, comme je pourrai le faire par écrit. Parfois, je voudrai tout envoyer valser, mais je viens de me rappeler que j'ai la cinquième partie de La Vie de Marianne à finir aujourd'hui. Parfois, je voudrai éteindre mon téléphone, mon réveil, ne plus surveiller le temps. Mais j'ai déjà du travail en retard. J'attends la vraie Vie. J'attends de pouvoir choisir les livres que je vais lire (Big Up à "Il faut qu'on parle de Kevin", lu entre la fin des examens, et la rentrée). J'attends de pouvoir vivre dans le concret. J'attends des voyages, j'attends des rencontres, je l'attends lui. Qui... ?

Il est 22h33. Ce cours d'atelier d'écriture m'a donnée envie d'écrire. Ce cours d'atelier d'écriture m'a donnée envie de m'exprimer. Patience.

J'aime pas attendre. J'ai toujours été ponctuelle.

13 janv. 2012

Overdose.

Overdose de cours. Overdose d'examens. Overdose de travail. A peine le temps de respirer que tout va reprendre. J'ai même pas encore eu le temps de tester dignement mon nouvel appareil photo. Je vois sur Facebook que la plupart de mes amis s'éclatent bien sans moi. Je me demande s'ils ne m'invitent parce qu'ils savent que je suis en semaine de la mort, ou parce qu'ils ne pensent tout simplement pas à m'inviter. C'est regrettable quand ils sont censés être les gens les plus proches. Ce soir je dois les retrouver, je ne sais même pas si j'ai envie. Tous ces gens en couple, ça m'énerve. Ma solitude m'énerve. Parfois, cette situation me plait. D'autre fois, le plus souvent en fait, elle me tue. J'ai en ce moment même une colère immense en moi. J'arrive même pas  trouver une réelle raison. La jalousie, peut-être. J'aime pas être abandonnée. J'aime pas me sentir seule. J'ai besoin qu'on me montre qu'on m'aime, même si, le plus souvent, ça me fait peur. J'ai peur de l'amour des autres, j'ai peur du mien, j'ai peur d'être seule, de finir seule. Je suis en colère.
Je suis fatiguée. 
Je ne suis pas motivée.
J'ai envie de crier, de pleurer. 
Je ne sais pas vraiment pourquoi ça me prend, là tout de suite. 
Pourquoi j'écris, pourquoi ici ? 
J'ai plus de vie sociale, en dehors des gens de la fac (que j'adore, pourtant), j'ai plus de contacts. Je dis ça comme si ça faisait des années. Seulement quelques jours. Mais c'est déjà trop. J'ai toujours eu cette peur que les gens m'oublient. J'ai peur que les gens m'oublient. Surtout ceux que j'aime. Qu'ils n'aient aucun souvenir de moi. J'ai ce sentiment, à l'instant. D'avoir été oubliée, délaissée. Abandonnée. 

Je me croyais guérie. Il suffit pourtant d'un petit évènement insignifiant, pour raviver de vieux souvenirs, de vieilles peurs... Il suffit d'un rien pour que je m'embarque dans une réflexion trop poussée, dans un imaginaire...

Je me croyais guérie et pourtant, je me sens complètement perdue. Complètement seule. Complètement.

Et ce soir, demain, il va falloir que je cache cela. Que je le taise. Parce que j'ai trop peur de montrer qui je suis, cette fragilité.