13 janv. 2012

Overdose.

Overdose de cours. Overdose d'examens. Overdose de travail. A peine le temps de respirer que tout va reprendre. J'ai même pas encore eu le temps de tester dignement mon nouvel appareil photo. Je vois sur Facebook que la plupart de mes amis s'éclatent bien sans moi. Je me demande s'ils ne m'invitent parce qu'ils savent que je suis en semaine de la mort, ou parce qu'ils ne pensent tout simplement pas à m'inviter. C'est regrettable quand ils sont censés être les gens les plus proches. Ce soir je dois les retrouver, je ne sais même pas si j'ai envie. Tous ces gens en couple, ça m'énerve. Ma solitude m'énerve. Parfois, cette situation me plait. D'autre fois, le plus souvent en fait, elle me tue. J'ai en ce moment même une colère immense en moi. J'arrive même pas  trouver une réelle raison. La jalousie, peut-être. J'aime pas être abandonnée. J'aime pas me sentir seule. J'ai besoin qu'on me montre qu'on m'aime, même si, le plus souvent, ça me fait peur. J'ai peur de l'amour des autres, j'ai peur du mien, j'ai peur d'être seule, de finir seule. Je suis en colère.
Je suis fatiguée. 
Je ne suis pas motivée.
J'ai envie de crier, de pleurer. 
Je ne sais pas vraiment pourquoi ça me prend, là tout de suite. 
Pourquoi j'écris, pourquoi ici ? 
J'ai plus de vie sociale, en dehors des gens de la fac (que j'adore, pourtant), j'ai plus de contacts. Je dis ça comme si ça faisait des années. Seulement quelques jours. Mais c'est déjà trop. J'ai toujours eu cette peur que les gens m'oublient. J'ai peur que les gens m'oublient. Surtout ceux que j'aime. Qu'ils n'aient aucun souvenir de moi. J'ai ce sentiment, à l'instant. D'avoir été oubliée, délaissée. Abandonnée. 

Je me croyais guérie. Il suffit pourtant d'un petit évènement insignifiant, pour raviver de vieux souvenirs, de vieilles peurs... Il suffit d'un rien pour que je m'embarque dans une réflexion trop poussée, dans un imaginaire...

Je me croyais guérie et pourtant, je me sens complètement perdue. Complètement seule. Complètement.

Et ce soir, demain, il va falloir que je cache cela. Que je le taise. Parce que j'ai trop peur de montrer qui je suis, cette fragilité.