Montmartre.

En marchant seule dans les rues de Montmartre, J'ai l'impression d'être posséder par des esprits. Je sens l'influence de Boris Vian ou de Jean Paul Sartre, Et je me demande s'il y a une place pour moi ici. Les pavés des rues semblent vouloir me repousser, Ils me refusent, me font souffrir, trébucher sans relâche, Et moi, j'essaie malgré tout de leur résister, de m'imposer. Je sens que pour être accepter cela sera une lourde tâche. Alors, en foulant les ruelles, les trottoirs, Je pense à tout ce qui pourrait me sentir chez moi, J'observe, je regarde, je m'interroge, du jour au soir. Et je me sens de plus en plus en confiance, à chaque nouveau pas. J'apprends à connaître cet endroit si particulier, Qui respire une douce odeur d'ancienneté et de tradition. Je me laisse lentement guider sans trop y penser, Et la magie du lieu m'emporte dans un jolie tourbillon. Je suis alors transportée dans une autre dimension, Là, il n'y a plus de Paris, de bruit, de soucis, Le vent m'emporte dans une danse remplie de sensations, Et je me surprends : mon visage sourit.

A.B (11/09)