14 févr. 2010

Retour à l'écriture.



Il y a deux semaines, en TD de méthode, nous avons fait un travail d'écriture qui consistait à commencer le début d'un récit, chacun de notre coté, puis la prof ramassait les copies, nous en donnait d'autres, et nous devions continuer le récit de quelqu'un d'autre. La prof ramassait une nouvelle fois nos copies, et nous devions cette fois, terminer le récit des deux auteurs précédents. Ce travail est assez dur, puisque nous n'avions même pas 10 minutes par étape. De plus, si commencer un texte est dur, le continuer l'est aussi, et le finir encore plus. Je pensais avoir fait n'importe quoi pour les deux derniers mais à la lecture des textes, cette semaine, j'ai trouvé cela plutôt bien. Il y a eu aussi vraiment de très bon texte (je trouve), celui de my friend Charlotte, par exemple ^^.
Je copie le "mien" ici. Je dis le "mien", parce que c'est moi qui l'ai commencé, mais il a été continué et terminé par deux auteurs différents :

Aujourd'hui est un jour nouveau. Quoi de plus normal, allez-vous me dire. JE suis là, allongée dans ce lit qui est le mien, j'écoute attentivement les battements de mon cœur. Chaque pulsation me remplit de joie. Aujourd'hui, ma vie va changer. Je n'arrive pas à le réaliser, à comprendre, à accepter. Pourquoi moi ? Qu'ai-je fait pour mériter cela ? Le temps m'est maintenant comptée. Trois mois, disent-ils. Peut-être moins, pas au-delà. Comment peuvent-ils m'imposer cette durée ? Comme s'il s'agissait d'une date ultime pour rendre un dossier, poster un courrier important, payes ses impôts... Ils parlent de MA vie, mon existence, mon être, mon cœur, mon corps. Mon âme. Trois petits mois, quatre-vingt-dix misérables jours... Et après ? // « Arrêtez tous ! hurla le metteur en scène d'un air furieux. Je t'avais pourtant précisé, je voulais que tu me récites ce monologue en hurlant, n'est-ce pas ?! Et toi Albert, ne restes pas les bras ballant pendant sa tirade ! » L'excitation avait un effet remarquable sur le metteur en scène. La nature avait peu gâté ce personnage aigri et plein de lui-même. // Et pourtant, la jeune Marie avait récité son monologue avec une telle maîtrise qu'un vétéran du Vietnam en aurait tiré une larme. Mais là, c'était Marie qui allait pleurer, pleurer de colère envers ce metteur en scène. Car elle savait tout de lui, la raison de ce perfectionnisme, c'était un désir de domination, de protection étouffante. Elle le savait, car après tout, c'était son père. 

Auteurs : A.B / M.A / A.LCW
J'aime la tournure qu'a pris ce texte, comme je ne m'étais pas imaginé de suite et encore moins de fin, je ne suis pas du tout déçue ! :)
(photo : Hayden Christensen, la sage Star Wars sur M6 tous les lundi. J'aime.)

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