15 sept. 2011

Je viens de terminer l'épisode-pilote de Nurse Jackie,

alors oui, la série existe depuis plus de 2 ans maintenant, mais si comme moi vous avez une télévision qui marche un coup sur mille et qui de toute façon n'est pas abonnée à Canal+ et bien vous êtes surement passés à côté de ce phénomène. Phénomène oui, parce que la série rencontre un joli succès outre-Atlantique, et a été reprogrammée pour une 4ème saison. Chouette. J'ai du retard mais je vais vite le corriger. 



Nurse Jackie, c'est un peu l'alter-ego de Dexter : on sait que ce qu'elle fait n'est pas toujours bien mais on l'adore quand même, parce qu'au fond, ça part d'une bonne intention. Alors oui, elle est accro au Vicodin, imite les signatures de ses patients, trompe son mari et jure à chacune de ses phrases, mais elle se soucie aussi des vies qui sont entre ses mains, ne supporte pas l'idée de perdre un patient, réconforte les familles qui ont perdu un être-cher, et est quand même une maman formidable. 

Alors que des séries comme Grey's Anatomy ou House se concentrent sur les médecins-héros et montrent les infirmières comme des personnes plutôt invisibles ou seulement là pour fantasmer et/ou sauter les médecins, Nurse Jackie suit le quotidien de ce maillon essentiel de la chaîne du sauvetage de vie, le tout sur un ton tellement cynique que j'en ai craché mes corn flakes (pardon pour l'image).  


"Allons-nous en donc, toi et moi, lorsque le soir et étendu contre le ciel comme un patient anesthésié sur une table." T.S Eliot, cours de littérature de seconde, soeur Jane de Chanteau. Quel génie. C'est elle qui m'a enseignée que les grands philanthropes sont aussi les grands misanthropes. Une nonne sacrément lucide. Tenez j'ai une histoire. Qu'est-ce qu'une infirmière qui souffre du dos ? Une chômeuse. 

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