28 oct. 2011

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Je ne l'ai pas relu en entier. Parce qu'avec ce qui s'est passé il y a moins de deux heures, je crois que je me serai à nouveau mise à pleurer. Et j'en ai un peu marre. 

Il est vrai que j'ai une bonne étoile, et je continuerai à le croire, même après ce qui vient de se passer. Il est vrai aussi que je suis le genre de fille qui a une malchance plutôt persistante. Et cette malchance ne m'a pas fait défaut aujourd'hui : un jeune homme m'a appelée et a eu la tâche ingrate de m'annoncer qu'il y avait eu une erreur dans les résultats du concours. Sur le coup, j'ai trouvé cela bizarre qu'ils aient envoyé seulement un mail de "vous êtes sélectionnée" ou "vous êtes pas sélectionnée" (en gros), sans listing, sans noms de personnes. Mais ma joie était telle que mon attention s'est portée très vite ailleurs... sur tous les messages de félicitations que j'avais reçus. J'étais tellement heureuse. D'avoir été choisie. D'avoir convaincue. Qu'on m'ai donnée une chance d'atteindre mon but. Parce que je savais que sans cette prépa, il allait être difficile de m'organiser, de me motiver, de m'entraîner aux concours de journalisme. J'avais besoin de ces cours et on me les a offert. Je veux tout rapidement, je veux apprendre, je ne veux plus étudier des bouquins, je ne veux plus faire de commentaires, je veux du concret, du vrai, du Journalisme. J'ai crié ma joie sur tous les toits, j'ai dit à quel point j'étais fière de moi, à quel point j'étais heureuse. "Ah et ce journaliste du Monde Diplomatique qui a dit que mon article était bien" "Ah et ceci, Ah et cela !"... Alors quand on t'appelle, et qu'on te dit que non, en fait, tu n'es pas prise et que surtout, tu ne l'as jamais été... Ascenseur émotif. 
Pas assez de maturité dans le projet professionnel. Mais qu'est-ce que ça veut dire ça ? On a tous le même projet professionnel, le même rêve. Il faudrait faire un stage. Mais ce dont j'ai besoin pour l'instant c'est pas d'un stage c'est qu'on m'AIDE à l'entraînement des épreuves aux concours. y'a pas de stage pour les épreuves, putain. Je me sens (pardon du terme employé) tellement conne. Comment suis-je censée dire aux gens maintenant que non, je ne suis pas assez bien ?
Si hier j'avais reçu le mail de "vous n'êtes pas sélectionnée", j'aurai certes, été déçue, mais j'aurai pris sur moi, et j'aurai accepté. En revanche, on te donne quelque chose de précieux que tu as désiré très fort et on te l'enlèves ensuite aussi sec... ça donne une pauvre meuf qui pleure 25 mn dans le métro. 
C'est ça qui me fout le plus la rage, c'est ça qui me tue. 

J'ai pu rêver pendant presque 30 heures avant qu'on me relâche dans ma misère et dans ma solitude. Et maintenant, j'ai un commentaire littéraire à finir. 


Merci la (mal)chance aux concours. 


(photo : c'est pas moi mais ça pourrait)

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