24 nov. 2009

Les Trésors du Ciel

Les décorations de Noël s'installent progressivement depuis aujourd'hui dans les rues de Paris. Plus ou moins ridicules. Tout doit déprendre -sûrement- du budget des entreprises. Pour l'instant, je n'ai rien vu de bien Magique. Montmartre n'est pourtant pas le lieu de la bohème-attitude ? Le rendez-vous des artistes, des romantiques, etc. ? L'Imagination n'est pas encore très présente : on retrouve les classiques nains, élans (?), la neige et les étoiles. en plastique Et évidemment, les Pères-Noël. Les décorations sont là, mais je ne ressens pas du tout l'ambiance habituelle. C'est assez inexplicable. Avant, j'avais cette excitation "pré-Noël", cette envie de lumières, de guirlandes, de couleur dans ce ciel tout gris et ses jours froids et courts. Mais les jours ne sont pas froids. Certes, la nuit tombe très vite. Le soleil se couche de plus en plus tôt et les ténèbres se font de plus en plus obscures. Mais il me manque le gèle du matin, la cristallisation des feuilles accrochées aux pavés des rues, la fumée qui sort de la bouche quand on parle, le bout des doigts et des pieds inertes. Ces sensations corporelles ne sont pas agréables en soit, mais elles accompagnent l'arrivée de Noël. Sans cet(te ?) atmosphère, pour moi, on ne peut se plonger de l'univers qu'est celui des fêtes de fin d'année. J'ai envie d'aller au marché des Champs, de devoir acheter des chichis pour me réchauffer, d'aller admirer les vitrines des Galeries et du Printemps, de regarder les étoiles. Mais à Paris, voir les étoiles n'est pas possible. Je lève les yeux, et le Ciel n'est jamais dégagée. Il y a toujours un voile de fumée, et de plus, la Ville Lumière brouille l'éclat des étoiles. Je ne peux plus chercher la Grande Ourse comme je le faisais sur la plage cet été. Je ne vois que le faisceau des lampadaires parisiens au loin et le Sacré Cœur. Qui s'illumine avec Beauté. La Sacré Cœur, c'est un peu l'Etoile de Montmartre, au fond. C'est lui qui doit briller. Aussi bien en intensité qu'en popularité. Même Venus ne peut pas rivaliser. J'ai envie que le froid s'installe. J'ai envie de mettre mes gants, d'enfiler mon manteau et mes bottes chaudes. Je veux pouvoir acheter une écharpe, me préparer à la Neige. Je veux voir Paris sous une tonne de neige. Marcher au Luxembourg et laisser mon empreinte éphémère, écrire mon prénom, faire des batailles de boules de neige. Rire. Redevenir une enfant. Mais ce n'est peut-être pas possible. Bande son de l'article : * parce que mon père m'avait offert le Best Of pour le Noël de 2007 et que la chanson passe en ce moment même à la radio. (photo : par Karl Lagerfeld)

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